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Guillaume Perret et The Electric Epic, mon chainon manquant

L’avantage d’une publication libre est le choix. La liberté de choisir d’écrire sur ce que nous voulons. Pourquoi parler de ce que nous n’aimons pas si nous pouvons au contraire ne parler que de ce que nous apprécions ? Il faudrait être dérangé.

Parlons donc de Guillaume Perret et The Electric Epic,  ils viennent de passer à La Bobine ce vendredi 7 novembre. Il faut déjà marquer un point important : le concert était complet si vous n’y étiez pas c’est peut être tout simplement pour cela et dans ce cas ne lisez pas la suite, vos regrets seraient décuplés et vous pourriez m’en vouloir, pas de cela entre nous.

Je tiens à m’excuser par avance pour les possibles lieux communs que je risque d’employer dans le reste de cet article, mais parfois le plus simple est le plus clair pour décrire ce que nous ressentons.

 

Dans la pénombre de la salle de la bobine,  Portishead  disparaît pour faire place à ce petit silence qui précède l’entrée de l’artiste sur scène. Un point rouge apparaît dans le noir pratiquement absolu. Le point rouge précédé de quelques notes, le sax . Le premier morceau se fait alors sur ce rouge  qui flamboie en fonction de l’intensité des sons générés par Guillaume Perret. A ce moment on se rappelle que la formation vient  aussi du Jazz et que le Jazz vie, prend son envol sur scène en communion avec les réactions du public.

Les morceaux s’enchainent et nous sommes déjà au troisième, fidèle à mon habitude j’arrête de prendre des photographies pour laisser la place, je recule. Je vais changer mon point de vue et voir comment nous réagissons, accueillons la suite du concert.

Sur le morceau Ethiopic Vertigo,  nous sommes charmés par le rythme hypnotique du sax.  Je te vois danser, en transe, suivant le souffle du sax.  Je vous vois « head banger »  quelques minutes plus tard. Et je te vois  toi le petit garçon, arriver par le côté pour enfin atteindre la scène. Ton casque « kid » te protégeant tu arrives à le voir de près te postant à côté d’un plus ancien. Tu as bien fait de t’approcher, la fin du concert approche, mais nous ne voulons pas partir, Guillaume Perret le comprend et nous offre deux rappels, merci !

Voilà ce qu’est cette musique, mon chaînon manquant capable de rassembler autour de lui de formidables musiciens et un public si divers, de faire danser lascivement ou slamer frénétiquement. Un des meilleurs concert de l’année à ne pas douter, à ne pas rater s’il passe à côté ou par chez vous. 

 

 

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Qasar et Powersolo@La Bobine

Il y a foule ce soir devant la Bobine, la salle programme une soirée Rock prometteuse avec QASAR groupe Grenoblois qui à le vent en poupe et les Danois allumés de POWERSOLO.

C’est au son d’une intro planante et progressive que le groupe investit la scène, l’ambiance hypnotique des riffs mêlés à la voix haut perchée du chanteur nous plonge tout de suite dans un trip Rock psyché fin 60’s, fort heureusement QASAR sait varier les plaisirs en distillant sa musique d’influence tantôt Garage, Rock n roll,  Power Pop (les chœurs efficaces sur les refrains !) voire même Stoner/hard rock 70’s (sur certains riffs seulement). Le trio (assez jeune !!!) m’a bluffé par sa maîtrise technique et son assurance scénique, surtout au milieu de leur set où ils interprètent le single de leur 1er 45t qui, inévitablement fait bouger l’assistance (assez polie et calme en début de concert), pour ne rien gâcher à la fête, le son clair et précis a admirablement bien mis en valeur les arrangements et divers sons de guitares. Selon moi ce qu’il leur a fait défaut c’est peut être un manque de communication avec le public (sans vouloir tomber dans le ska festif non plus !!!) et une entame de set un peu lente

(Surtout en 1ère partie où les gens mettent souvent du temps à rentrer dans le concert et la soirée). Avec l’expérience de la scène, ces quelques défauts minimes seront vite oubliés !

Un bon concert pour le nouveau groupe phare de la scène Rock Grenobloise, bravo QASAR !

Après l’entracte et le changement de backline, c’est au tour de POWERSOLO de monter sur scène, je les avait vu il y a une dizaine d’années à Lyon et je m’était pris une bonne claque (ils avaient littéralement volé la vedette d’une formation garage 60’s pour lesquels ils assuraient la 1ere partie !! ). Bref, à part quelques cheveux blancs les frères Jeppersen n’ont pas changé, toujours aussi fous et déglingués. La formation Danoise a quand même évolué, le line up s’est étoffé d’un bassiste et le batteur originel a cédé sa place. Le passage d’un trio de deux guitares/batterie à un quatuor n’a pas fait changé la formation de style (on oscille toujours entre du Rockabilly, de la country et du rock’n roll sauvage !!), par contre la dynamique n’est plus la même, avant les deux frangins (trio oblige) se partageaient le show grâce à un subtil mélange de blagues/anecdotes entre eux et avec l’assistance), désormais  l’attention est rivée sur le chanteur, c’est lui qui fait le spectacle (il arrive torse nu avec un chapeau, de grosses lunettes noires, capé d’un rideau de douche du plus bel effet), il lance les vannes, inter agit avec le 1er rang, les autres musiciens sont donc plus en retrait…du coup, j’ai trouvé, le groupe, certes plus riche musicalement (quel batteur !!) mais moins fou et fun qu’il y a 10 ans !!

Le spectacle reste toujours aussi dingue et décapant, (paroles crues, grimaces et hurlements rockab’, onomatopées, chant possédés à la Screamin Jay Hawkins…) de plus, la section rythmique en béton armé a quand même bien « boosté » le groupe (c’est flagrant sur les parties Rock ou la basse consolide un mur épais que l’on se prend en pleine face !!!) On reprochera tout de même quelques longueurs en fin de concert durant les passages improvisés (la visite du chanteur dans le public s’éternise un peu trop) malgré cela POWERSOLO ne s’économise pas, sue à grosses gouttes et quitte la scène en nage sous les ovations du public.

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J'ai été habité au concert de Jull

C'était le 28 février 2014 à la Bobine.
Je m'en rappelle comme si c'était hier, ou avant-hier, ou tous les autres jours d'avant ça n'a pas vraiment d'importance.
Autant de beautés restent gravées dans le crâne à jamais et c'est bien ma veine.
Le seul problème est que j'en suis devenu juste un témoin isolé et sans lendemain. Comme l'étoile filante qu'on a « tutoyé », qu'on est seul à voir et qu'on aimerait tellement faire partager.
«-Mais je te jure !!! Je l'ai vu !!!
-Arrête tes conneries, il n'y a pas d'étoiles filantes en février. 
-Mais si je t'assure !!! A coté des ruines là, juste au-dessus du petit arbre !!
 -Allez vient on rentre, il pleut, je me caille, c'est moche.
-Mais non justement !!!!...pfff... »
Ouaip, faut toujours s'accrocher pour prouver qu'on a vu la beauté.
Alors que la grande misère du monde c'est beaucoup plus facile. Elle est là. Tout de suite à portée de main. Des cris, du sang...Ça saute aux yeux.
A la fin j'ai même l'impression que ça m'excite...Sexuellement j'veux dire.
Oui, bon.
Avec la beauté et la poésie, c'est plus laborieux.
Bizarre.
Elle est là pourtant. Faut juste arriver à lâcher ce qu'on est en train de faire. Lâcher ce qu'on a dans les mains. C'est très facile quand on a compris le truc.
Mais non.
"Dis moi Jull, qu'est-ce que c'est que cette histoire de branches d'arbre qui semblent fouetter les nuages?!? Et puis cette pluie qui tombe et qui passe à travers les feuilles rouges qui s'agitent et dont le goutte à goutte nous réunit!!? Je crois que tu t'es planté là! "
Vous n'entendrez pas Jull à la radio. Sauf si vous avez la bonne idée d'aller voir du côté des radios associatives.
Vous aurez surement du mal également à trouver son disque. Peut-être qu'en cherchant bien...Oui là, juste en dessous de ma chronique, il y a un lien. Il suffit de lui envoyer un petit mail.
Et si il vous arrive d'être déçu en écoutant le disque. Si vous vous dites: «n'importe quoi l'autre qu'écrit dans Back'n'Roll !!». Sachez qu'enregistrer un disque coûte un peu d'argent, et quand on est un ouvrier de la musique, on fait avec ce qu'on a. «L'indulgence est la porte d'entrée à toutes les voluptés». (Oui bon ça va ! Elle est de moi celle là.)
Non, la seule chance d'être pleinement ému, de capter la générosité des guitares, de s'enivrer de textes mystérieux soutenus par cette rythmique de vieux coquins ; c'est d'aller le voir, lui et ses acolytes, en concert.
Malheureusement, je crois qu'on va devoir faire comme avec notre opinion. Vous savez celle qu'on doit écrire sur un petit bout de papier, en faire une boulette, et la déposer délicatement dans notre rectum.
Il y a pourtant plein de salles de concerts. Plein de festivals l'été. Pff.. Mais que font les programmateurs!?
 - Allo ? Qui ça !? Jull ?! ... Ha oui, j'ai bien reçu votre mail d'il y a 15 mois, et j'allais y répondre justement. Ne soyez pas trop pressé tout de même. Dans notre milieu c'est pas du tout comme ça que ça marche.. Comment? Est-ce que j'ai écouté votre album? ...heu...bien sur...hum...et je l'ai trouvé d'ailleurs un peu trop...enfin...disons que sur la fin...il y a comme un je ne sais quoi de...bref, vous voyez ce que je veux dire? Et puis vous programmer aujourd'hui, comment dire, c'est un peu prématuré vous trouvez pas ? Il est sorti il y a combien de temps votre disque ? Il y a 15 mois ?! Ha d'accord, donc vous avez pas de presse rien du tout. Bon, ben voilà, c'est vite réglé cette histoire car comment je vais faire pour remplir ma salle. Une première partie ? Ha ben vous êtes pas gêné vous !? Non, ce que je vous propose c'est de me rappelez quand vous aurez des nouveaux morceaux, voir un nouveau disque, oui voilà d'ici deux ou trois ans et on verra ce qu'on peut faire. Et surtout n'hésitez pas à nous tenir au courant !! A + !
Alors la prochaine fois Jull, tu me le passes et je lui expliquerais comment, le 28 février 2014, j'ai vraiment été habité à ton concert.

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